PTSI Francais

Étant destiné à des non-spécialistes, l'enseignement de Français-Philosophie dans ces classes a des objectifs précis et limités : préparer les élèves à réussir les épreuves d'entrée aux Grandes Écoles d'ingénieurs.

Dès la première année, nous apprenons donc à acquérir deux méthodes, celle du résumé de texte et celle de la dissertation, car l'épreuve des concours demande d’enchaîner les deux types d'exercice.

Pour faciliter l'évaluation des élèves et la rendre aussi objective que possible, ces exercices portent chaque année sur un programme différent, constitué d'un thème philosophique à étudier, et de trois œuvres littéraires à bien connaître. Pour la session 2000, par exemple, le thème était : savoir et ignorer. Les trois œuvres permettant d'y entrer et de l'étudier sous différents angles étaient : Ménon de Platon, Bouvard et Pécuchet de Flaubert, et La Vie de Galilée de Brecht.

En quoi consiste alors le travail des élèves ? A lire de façon très attentive les trois œuvres au programme l'année où ils arrivent, en y repérant et soulignant toutes les allusions au thème proposé, et ce avant la rentrée. La qualité de ce travail préliminaire est essentielle à leur réussite pendant l'année. Ensuite, ils n'ont plus qu'à écouter en cours et faire le travail demandé, en acceptant de suivre les directives données. Car jamais on n'exigera d'eux d'autres connaissances que celles requises par le programme. Or en un an, il est facile de bien connaître trois livres et de réfléchir de façon approfondie sur un sujet et un seul. Quel que soit le niveau de culture générale de l'élève à son arrivée, il a donc toutes les chances devant lui.

Le cours fournit les explications utiles pour comprendre la richesse et la portée des œuvres et en tirer le contenu exploitable à propos du thème proposé. Il définit les notions philosophiques indispensables, et expose les méthodes ; il n'est donc pas nécessaire de se documenter par soi-même avant ou après. En revanche, plus et mieux les œuvres sont connues, plus la réflexion de l'élève est facilitée, car il aura davantage d'idées sur le thème, et d'exemples servant à illustrer ses idées à sa disposition. De fait, le seul travail que le professeur ne puisse pas faire à votre place, c'est celui de la lecture des œuvres. Pour le reste... il est là pour répondre à toutes vos questions, et vous apporter toutes les données qui pourraient vous manquer. N'hésitez donc pas à lui faire part de vos difficultés et à dialoguer avec lui.

Si vous étiez habitué(e) aux bonnes notes en Français, vous avez tous les atouts en main pour que cela continue. Si vous vous considérez comme un élève moyen ou médiocre, mettez de côté vos jugements préconçus : vous n'avez actuellement aucun élément pour jauger votre valeur. Tout élève de bonne volonté, sachant correctement écrire notre langue, peut - et doit ! - dépasser la moyenne au concours. En deux ans d'entraînement, les automatismes se mettent en place et, une fois les règles du jeu bien connues et appliquées, il n'est pas difficile de répondre à ce qu'on attend de vous.

A bientôt chez nous... vous verrez, on ne s'ennuie pas, loin de là, à réfléchir et à fréquenter les grands textes !